GRAMMAIRE
Table des matières
LA PHRASE
Différences entre phrase et proposition ?
La phrase est une suite de mots qui a un sens . Elle commence par une majuscule et se termine par un point (.), un point d’interrogation (?), un point d’exclamation (!) ou des points de suspension (…).
Une phrase peut-être verbale ou nominale :
La Phrase verbale
C’est la forme de phrase la plus commune. Elle est construite autour d’au moins un verbe conjugué, qui en est le noyau.
Exemples :
Le facteur distribue le courrier. (Un seul verbe conjugué = 1 seule proposition)
Elle pense que tu réussiras. (Deux verbes conjugués = 2 propositions
La Phrase nominale
La phrase nominale, elle, ne contient aucun verbe conjugué. Son noyau est un nom commun ou un nom propre.
Même sans verbe, elle forme une unité de sens complète et se termine par une ponctuation forte. On la trouve très souvent dans :
Les titres de presse ou de livres :
Incendie dans le Var.
Le tour du monde en 80 jours.
Les slogans publicitaires :
Du pain, du vin, du Boursin.
Les exclamations :
Quel courage !
Magnifique spectacle !
Les notes ou les indications schématiques :
Rendez-vous à 18h devant le cinéma.
Départ imminent.
La proposition
La proposition est un groupe de mots organisé autour d’un verbe conjugué. C’est le noyau de la phrase. Une phrase peut contenir une ou plusieurs propositions.
Exemple : Dans la phrase « Le chat dort sur le canapé et rêve de souris », il y a deux propositions car il y a deux verbes conjugués : « dort » et « rêve ».
Donc le nombre de propositions dans une phrase correspond au nombre de verbes conjugués.
PHRASE SIMPLE ET PHRASE COMPLEXE
En fonction du nombre de propositions qu’elle contient, une phrase peut être simple ou complexe.
Phrase simple
La phrase simple ne contient qu’une seule proposition. Elle est donc construite autour d’un unique verbe conjugué. On l’appelle aussi une proposition indépendante.
Exemple : Le soleil brille aujourd’hui. (Un seul verbe : « brille »)
Exemple : N’oublie pas tes clés sur la table. (Un seul verbe : « oublie »)
Phrase complexe
La phrase complexe contient plusieurs propositions. Elle est donc construite autour de plusieurs verbes conjugués.
Exemple : Je pense que tu as raison. (Deux verbes : « pense », « as »)
Exemple : Il est parti quand la pluie a commencé à tomber. (Trois verbes : « est parti », « a commencé », « tomber » – attention, « tomber » est à l’infinitif et ne compte pas comme noyau d’une proposition). La phrase a donc deux propositions.
COMMENT RELIER LES PROPOSITIONS
Dans une phrase complexe, les propositions peuvent être reliées de trois manières différentes :
- juxtaposition,
- coordination
- subordination.
1. La Juxtaposition
Les propositions sont juxtaposées lorsqu’elles sont simplement placées l’une à côté de l’autre, sans mot de liaison. Elles sont séparées par un signe de ponctuation faible : une virgule (,), un **point-virgule (;) ** ou deux-points (:).
Structure : Proposition 1 + (,/;/:) + Proposition 2
Exemples :
Il arriva, il vit, il vainquit.
Le temps se couvre ; la pluie ne va pas tarder.
Je ne sortirai pas : je suis trop fatigué.
Les propositions juxtaposées sont toujours de même niveau grammatical (deux indépendantes, par exemple).
2. La Coordination
Les propositions sont coordonnées lorsqu’elles sont reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou un adverbe de liaison (puis, ensuite, cependant, en effet, etc.).
Structure : Proposition 1 + (mot de liaison) + Proposition 2
Exemples :
Le chien aboie et le chat s’enfuit.
Je veux bien venir, mais je dois d’abord finir mes devoirs.
Il pleut, donc je prends mon parapluie.
Comme pour la juxtaposition, les propositions coordonnées sont de même niveau grammatical.
3. La Subordination
La subordination est une relation de dépendance entre deux propositions. Une proposition, appelée proposition subordonnée, dépend d’une autre proposition, appelée proposition principale. La proposition subordonnée ne peut pas exister seule et complète le sens de la principale.
La liaison se fait par un mot subordonnant, qui peut être :
Une conjonction de subordination (que, quand, comme, si, lorsque, puisque…)
Un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel…)
Structure : Proposition Principale + (mot subordonnant) + Proposition Subordonnée
Exemples :
Je sais que tu viendras.
Proposition principale : « Je sais »
Proposition subordonnée : « que tu viendras » (elle dépend du verbe « sais »)
Le livre que tu m’as prêté est passionnant.
Proposition principale : « Le livre est passionnant »
Proposition subordonnée : « que tu m’as prêté » (elle donne une information sur « Le livre »)
La subordination crée un lien hiérarchique entre les propositions, ce qui permet d’exprimer des relations logiques complexes (cause, conséquence, but, condition, etc.).