CONTEXTE SOCIO-HISTORIQUE (RIMBAUD)

Le II° EMPIRE

Napoléon III

Rimbaud nait le 20 octobre 1854, sous le II° Empire dirigé par Napoléon III, devenu empereur après son coup d’Etat de 1851.
Le Second Empire sera un régime autoritaire qui s’appuiera sur le renforcement de l’État, la prospérité économique et qui entendra mener une politique de grandeur nationale.
Mais ce II° Empire est aussi une période complexe et contradictoire :
Il y a une volonté de modernisation notamment avec le développement du chemin de fer et les grands travaux du Baron Haussmann pour moderniser Paris, la naissance des Grands magasins (le Bon marché) …et une volonté de s’ouvrir au monde extérieur :
En 1859 débute les travaux du canal de Suez pour établir un passage entre la Méditerranée et la mer Rouge. C’est Ferdinand de Lesseps qui est chargé du chantier.
En 1860, le traité de Pékin accorde à la France d’importantes concessions économiques, religieuses et militaires.
Et en 1862, la France acquiert la région de Saigon, Mytho, Bien-Hoa et continue la conquête de la Cochinchine.

L’empereur souhaite une politique qui se veut sociale (loi sur les grèves de 1864) qui verra la naissance de l’Internationale des travailleurs mais il existe une opposition ouvrière naissante.

 Guerre franco-prussienne- (De juillet 1870 à septembre 1873)

Cette guerre va profondément marquer le jeune Rimbaud.
Le poème Le Mal par exemple, y fait directement référence.

Le 19 juillet 1870, la France qui se sent injuriée déclare la guerre à la Prusse. Alors que l’armée est mal préparée, les Français ne doutent pas de la victoire.

Mais le 1er septembre 1870, c’est la Capitulation de Sedan. L’empereur est prisonnier, et le 4 septembre, à la tribune du Corps législatif, Gambetta proclame la déchéance de Na-poléon III. Dans la même journée, la République est proclamée .

Mais le 18 septembre 1870 c’est le début du siège de Paris par les troupes prussiennes. La République doit continuer la guerre. La ville est cernée. Le siège commence. Quatre mois en enfer pour les Parisiens qui finiront par manger les rats pour se nourrir.

Le 28 janvier 1871, les insurrections parisiennes et la menace de famine générale qui pèse sur la capitale contraignent le gouvernement à demander aux Prussiens un armistice qui leur est accordé. 

Mars à Mai 1871 : La Commune 

Le 20 mars 1871, les journées révolutionnaires de la Commune viennent de commencer.
Paris élit une « Commune » qui s’arroge tous les pouvoirs civils et militaires. Elle va siéger pendant cinquante-quatre jours. Le gouverne-ment, avec Thiers à sa tête, s’enfuit et se réfugie à Versailles le 26 mars.
Arthur Rimbaud, même s’il n’a probablement pas été présent à Paris pendant la Commune, a été un admirateur de ce mouvement des communards.
Beaucoup de poèmes sont marqués par cette expérience collective de la « liberté libre » qu’il revendique pour lui-même. Le poème Les Mains de Jeanne-Marie ou encore le poème Chant de guerre parisien est une longue métaphore sur les femmes qui ont participé à la commune comme Louise Michel
21 mai 1871 : Les versaillais (opposés à la Commune) entre dans Paris et prennent le dessus. Commence alors une Semaine sanglante au cours de laquelle toute femme ou tout homme qui est arrêté avec des traces de poudre sur les mains est fusillé sans jugement.
La Commune a perdu. 

 25 février 1875 : Vote de la Constitution rétablissant la République 

14 juillet 1880 : Pour la première fois, le 14 Juillet est célébré en tant que fête nationale. Le drapeau tricolore est définitivement celui de la France qui choisit La Marseillaise pour hymne national.

30 juin 1881 : Dans la série des lois républicaines qu’il impose, Jules Ferry, fait adopter la Loi sur les droits de réunion. qui donne aux travailleurs la liberté de réunion et d’association. Un mois plus tard, les lois consacrant la liberté de la presse sont votées.
28 mars 1882 : Premier ministre, Jules Ferry fait voter une loi qui institue l’obligation scolaire jusqu’à treize ans.
21 mars 1884 : La formation de syndicats est enfin reconnue.
31 mai 1885 : Funérailles nationales de Victor Hugo
Dans son testament, Victor Hugo a écrit : « Je donne 50 000 francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. »
Funérailles nationales pour ce défenseur du peuple. Ce sont plus de deux millions de Parisiens qui se recueillent au passage de la dépouille du grand homme sur le trajet du corbillard.
6 mai 1889 : Ouverture de l’Exposition universelle à Paris. L’inauguration de l’Exposition universelle donne lieu à un banquet prési-dé par Sadi Carnot, dans la galerie des glaces